Cela fait maintenant 10 jours que nous sommes de
retour.
Quel bonheur de retrouver ceux que nous
aimons. Merci au comité d'accueil venu embrasser Mahaut avec pancartes et
chansons à l'aéroport... Quelle émotion !
Après ces 6 mois de mer — pour moi... 4
mois pour Mahaut, ponctués de quelques escales trop courtes, nous revenons à
Genève au printemps.
Il y de la verdure partout, des feuilles
aux arbres, des fleurs en abondance, l'odeur de la terre mouillée. On a beau
adorer la mer et le grand large, voir toute cette végétation est une joie.
C'est aussi un immense plaisir de
retrouver les commodités auxquelles nous ne prêtons plus attention lorsque nous
vivons à terre:
- l'eau courante — plus besoin d'aller faire le plein avec les bidons et d'utiliser l'eau avec parcimonie afin qu'elle dure autant de temps qu'il le faut.
- l'eau chaude à volonté : plus besoin de chauffer l'eau dans la bouilloire, puis de remplir le pulvérisateur de jardin afin de prendre une douche accroupies au fond du cockpit.
- Et ici, à terre, on trouve une abondance de légumes frais, verts et croquants. Des produits laitiers. De la bonne viande. Des fruits.
- On peut dormir une nuit entière sans devoir crapahuter sur le pont dans le froid et les embruns pour prendre un ris.
- La lessive est vraiment sèche... et sent bon.
- La maison est inondée de musique avec Solenn au piano et Mahaut au violon.
Nous sommes parties quelques mois pour une
vie totalement différente mais c'est incroyable à quel point nous nous (ré)adaptons
vite. Presque — tout est dans le presque — comme si rien n'avait changé. Sauf que restent les milliers de souvenirs — images, sensations, rencontres —, la fatigue et les courbatures
tenaces qui collent au corps.
Il nous faut encore un peu de temps pour
laisser se décanter tout cela, puis nous pourrons faire le bilan de cette première partie
du voyage. Car en janvier 2015, le voyage continue:
finir de descendre la côte du Chili au travers des mythiques Canaux de
Patagonie avant la longue, très longue remontée vers l'Europe. Nous en
reparlerons.
En attendant, Mahaut a repris le chemin du Collège et moi, les remplacements au Cycle. La vie continue...
Joya