Cela fait maintenant quatre jours que
Joya et ses deux équipiers, Elsa et Félix, sont partis. La
traversée de l'Atlantique, mine de rien, c'est quand même plutôt
long : 2400 miles marin soit à peu près 4300 kilomètre. Joya
a déjà fait cinq traversées de l'Atlantique, alors je ne me fais
pas trop de soucis. Nous pouvons communiquer grâce à un téléphone
satellite (Iridium) qui permet d'envoyer de très courts sms et des
e-mails plus importants. Il permet aussi à Joya d'avoir des infos
météos. Puisque cela coûte cher, elle ne m'envoie des nouvelles
qu'une fois tous les deux jours.
Ses mails contiennent la position, la
vitesse du bateau, le cap et d'autres termes techniques.
Par
exemple : « Nous sommes à 25°41,717 N - 021°57,08
W.
Vitesse ce matin: environ 5.5nds. Sous trinquette et génois sous la
trinquette: par flemme d'affaler la trinquette, et cela donne un peu plus
de toile, et ça va comme ça. Cap: environ 235, à 170 nm du wp 2525. »
Vitesse ce matin: environ 5.5nds. Sous trinquette et génois sous la
trinquette: par flemme d'affaler la trinquette, et cela donne un peu plus
de toile, et ça va comme ça. Cap: environ 235, à 170 nm du wp 2525. »
Et aussi quelques nouvelles du bord. En résumé, tout le monde va bien. Elsa et Félix ont eu beaucoup
le mal de mer, mais ils commencent à s’amariner (s'habituer à la
mer). Joya sent déjà la fatigue s'installer, mais c'est une
compagne familière en traversée, ce n'est pas très grave. Hier,
ils ont fait du pain « fait bateau » (fait maison c'est
déjà has been). Il
leur reste encore pas mal de vivres fraiches, les boites de conserve,
c'est pour plus tard !
Bref,
personne ne se laisse abattre.
Quant
à moi, ici en Suisse, je regrette un peu de ne pas déjà être avec
eux. Mais bon, l'école,
c'est l'école, alors je supporte la pluie et le froid en pensant aux
Antilles qui nous attendent bien sagement de l'autre côté de
l'océan.
Mahaut
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