dimanche 22 décembre 2013

Au revoir Genève

La valise trône au milieu de ma chambre, entourée de tous les habits que je ne vais pas prendre avec, des appareils qui sont toujours en train de charger, des livres que je dois laisser ici faute de place... Cette fois, c'est du sérieux. Demain matin, réveil à trois heures et demi pour arriver à l'aéroport à quatre heures. Un premier avion jusqu'à Paris, puis un vol intercontinental jusqu'à Point-à-Pitre et enfin un petit vol local jusqu'à St-Martin. Cela va être une longue journée...

Je vais enfin retrouver le bateau Sir Ernest et ma maman chérie. Mon père et mon frère m'accompagne pour les vacances. Ensemble nous traverserons la mer des Caraïbes pour le Canal de Panama. Ensuite, ce sera le plongeon dans le grand bain, sans mauvais jeux de mot. Joya (oui, je sais, c'est étrange d'appeler sa mère par son prénom mais c'est comme ça) et moi seront seules pour rejoindre les Galapagos puis l'île de Paques et enfin le Chili. J'ai tellement hâte ! Et pourtant...

Et pourtant, tant de sentiments contradictoires bouillonnent en moi... De l'appréhension, quand même. Parce qu'on ne plonge pas vers l'inconnu sans un petit peu de crainte. De la tristesse, parce que je laisse tous ceux qui me sont chers derrière, même si ce n'est pas pour très longtemps. De la joie intense aussi. Retrouver l'océan, les tropiques, la chaleur. Je vais pouvoir remettre des shorts, je n'aurai plus besoin de ma grosse doudoune ! Et puis, pouvoir enfin serrer ma maman dans mes bras. Mine de rien, c'était long cette séparation.
Je ressens surtout de l'incrédulité. Malgré toute la logique qui me prouve le contraire, je suis encore persuadée que je dois aller demain matin en cours de math, puis en géo et en bio. J'ai encore du mal à accepter que je pars pour de bon, que tout ça n'est pas un grand délire ou un rêve très réaliste et très long qui se terminera quand je me réveillerai. Le Voyage n'est plus quelque chose d'abstrait. Les Galapagos ne seront bientôt plus un point sur une carte mais une réalité. J'ai du mal à y croire... Mais cela va être tellement génial, tellement fou, tellement intense ! Bientôt, le déni idiot dont je n'arrive pas à me débarrasser va tomber et je vais enfin pouvoir profiter de cette magnifique réalité qui m'attend.

Alors voilà, adieu Genève, adieu tout le monde. Souhaitez-nous bon vent et on se retrouve dans quelques mois. N'oubliez pas de venir ici prendre de nos nouvelles de temps en temps et de lire tout ce qui a déjà été écrit.

A bientôt,

Mahaut

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