Cela fait une semaine que Sir Ernest a retrouvé son port d'attache, Port St. Louis du Rhône. Il est à sec. Il se repose.
Petit retour en arrière, pour vous raconter ces dernier milles, de Barcelone à Port St. Louis.
Après de savants calculs, nous avons décidé, Solenn et moi, de quitter la magnifique marina flambant neuve de Port Vell - qui s'appelle désormais One Ocean Port Vell - juste avant l'aube, à 5h du matin. L'idée étant d'arriver dans la zone qui va de Palamos au Cabo Creus après la fin de l' épisode de mistral en cours. Et avant l'arrivée du suivant.
Tout a bien fonctionné. A part qu'un nouvel accès de tramontane (peu actif, annoncé, mais néanmoins handicapant pour notre progression) s'est annoncé dans la nuit et que nous avons dû faire le tour du Golfe du Lion, à la sonde des 30 mètres, pour éviter le clapot hâché.
C'est finalement dans la nuit noire que nous avons jeté l'ancre dans le mouillage de Carteau. Après une remontée du golfe de Fos que j'ai trouvé particulièrement difficile cette année. Les lumières de la côte sont éblouissantes, il y en a toujours davantage. Et au milieu de tout ces clignotements rouges, jaunes, blancs, il faut parvenir à repérer les petits scintillements des marques cardinales, Roustan sud et Roustan est, la Balancelle, et, tout en haut du They de la Gracieuse, la GN nord.
![]() |
source: sailmediterranée.com |
Le lendemain, nous profitons d'une accalmie pour vite dégréer le génois. Quelques rangements, vidange rapide du moteur et, à 15h, nous nous présentons à Navy Service où la remorque nous attend pour sortir de bateau de l'eau.
Un petit pincement au coeur, tout de même.
Sir Ernest est de retour ! Il l'a fait... Il est allé au Chili, et il en est revenu. Une longue, longue, longue navigation, une course d'endurance et de patience. Bravo, le bateau !
Bon, je sais, et cela n'a pas fini de me fendre le coeur, nous n'avons pas vu la Patagonie de mes rêves. Juste une petite incursion, de quoi tomber amoureuse de Chiloé, des Chiliens du sud, et de donner l'envie d'aller plus loin...
Il faudra y retourner. Absolument.