Sir Ernest est arrivé à St Martin mercredi 4 décembre à 7h30 locales, après exactement 4 semaines de traversée. Partis mercredi, arrivés mercredi.Une navigation dans des vents n'excédant jamais 25 noeuds, avec deux épisodes de calme plat pendant lesquels nous avons rongé notre frein en attendant que le vent revienne.
L'arrivée, comme toujours, est magique. D'abord, 100 milles avant, la visite d'une hirondelle, et un peu plus tard, celle de notre première frégate, ce bel oiseau noir qui ressemble à un dragon. A la nuit, environ 50 milles avant Marigot, les lueurs des îles sont visibles sur l'horizon.
Sir Ernest s'est glissé entre Anguilla et la côte nord-ouest de St Martin, doublant au passage de petites barques de pêche dont on distinguait à peine le feu de navigation mais que l'on pouvait sentir à l'odeur: poisson et clope du pêcheur.
Au lever du jour, après deux heures de moteur à bas régime pour éviter d'arriver de nuit au mouillage, l'ancre est tombée dans 3 mètres d'eau turquoise.
Puis: d'abord les formalités; ensuite faire réparer le moteur de l'annexe qui a refusé de démarrer - c'est à dire, commencer par aller, à pied, acheter une bougie neuve chez le concessionnaire Yamaha (1/2 heure de marche aller); revenir à l'annexe (1/2 heure de marche retour), changer la bougie, constater que cela ne démarre toujours pas; aller chercher un taxi sur la place et lui demander d'attendre le temps que je démonte le hors-bord du tableau arrière de l'annexe, et retourner chez Yamaha; attendre le diagnostic des "docteurs"... Qui tombe bientôt: carburateur bouché. Ils m'ont promis le moteur réparé pour le lendemain. Et ce fut fait.
Cette mésaventure m'a offert de magnifiques rencontres: celle de Rosy, chez qui je suis allée manger à midi. Un de ces petits snacks locaux où on mange des fried chicken wings ou de la banane plantain. Celle de David chez Yamaha, tellement sympa, et de son mécanicien, tellement efficace; la doudou à laquelle j'ai acheté trois fruits de la passion et une mangue m'en a mise une de plus dans le sac
Et puis nous sommes aux Antilles: il fait chaud, moite, du zouk sort à plein tubes de chaque voiture, les gens sont souriants, ils parlent un mélange de français et d'anglais, le porte-monnaie se vide à grande vitesse - ça, c'est St Martin.
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