Cela fait une semaine que nous sommes sur
San Cristobal. En débarquant le premier jour sur le magnifique dock artisanale
de Puerto Baquerizo Morena une pancarte nous indiquait “Welcome to San
Cristobal, capital of paradise”. Est-ce vraiment le paradis ? En tout cas,
c’est clairement celui des otaries. Il y en a absolument partout. Il est
fortement conseillé de ne pas utiliser sa propre annexe pour aller à terre
parce qu’elle sera colonisée. Effectivement, des otaries se prélassent sur tous
les bateaux de pêche, sur le quai, sur les marches du port et sur à peu près
toutes les plages de l’île. Cet après-midi, alors que je nageais autour du
bateau, une forme brune a foncé sur moi depuis le fond. J’ai eu tout le temps
de me rappeler l’histoire d’une fille qui s’était fait mordre avant que
l’otarie ne passe à côté de moi comme un bolide, suivie de près par une autre.
Elles n’étaient pas agressives du tout, mais pour être honnête, je préfère les
observer de loin. Leurs dents ne sont pas très rassurantes. Mais les bébés sont
vraiment trop mignons !
Il paraît que l’otarie est une espèce en
danger, ce qui est sûrement le cas dans l’ensemble du monde, mais pas sur San
Cristobal. Nous sommes vraiment au paradis des otaries.
Et pour les humains ? Pour qui aime un
minimum la nature, l’océan et snorkeler, je répond sans hésitation oui. Mille
fois oui. L’île est absolument sublime, les gens sont très gentils et il y a
tellement de choses à voir !
Le premier jour, nous avons épluché en
détails toutes nos options, grâce aux cartes et au petit dossier que nous avait
donné notre agent. Ce qui est bien, c’est qu’il y a beaucoup de choses à faire
gratuitement, sans guides obligatoires.
El
Centro de Interpretación est le petit musée local
qui nous a fourni de nombreuses informations sur la formation des îles, leur
histoire et les défis qu’elles doivent affronter aujourd’hui. Pour y accéder,
il faut monter sur un petit chemin en pierre au milieu des arbres. Le batiment
est vraiment magnifique et très moderne. En sortant du musée, de l’autre côté,
un même chemin en pierre mène à un point de vue et une plage. En marchant
tranquillement, nous essayions de nous imaginer le calvaire que cela pouvait
être pour des marins en manque d’eau. Le paysage est très aride avec beaucoup
de pierres volcaniques. Grâce aux infrastuctures touristiques, c’est désormais
un bonheur de se balader, mais ce devait être une toute autre histoire à
l’époque...
Cerro
Las Tijeretas est le point de vue qu’il est
possible d’atteindre en sortant du musée. Cerro
veut dire colline en espagnol et Las
Tijeretas sont les frégates toutes particulières de l’île. Tijeretas est plus une falaise qu’une
colline et il nous a fallu gravir un long escalier de bois pour arriver au
point de vue. Nous y sommes allées le lendemain de notre arrivée et nos jambes
ont un peu souffert de la montée. C’est qu’on avait perdu tous nos muscles à
force de rester dans le bateau ! La vue sur le port, sur l’océan et sur les
dizaines de frégates qui tournoyaient dans le ciel était magnifique. Cela
valait bien notre petite dose de souffrance ! Un petit chemin de terre partait
du haut de la colline et redescendait de l’autre côté mais une pancarte où
figure : “2km, 1h30” m’a découragée. Nous avons reporté cette balade pour un
autre jour.
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En descendant du point de vue, nous sommes
allées à la Playa Carola. La marée
était basse et nous avons snorkelé avec des rochers à quelques centimètres de
nos ventres. C’était la première fois que je snorkelais depuis plus de deux ans,
et ça a été comme un coup de foudre. Quel bonheur ! Il y avait des centaines de
poissons et j’ai même nagé pendant quelques minutes avec une tortue. J’aurais
pu rester des heures dans l’eau.
Le jour suivant, nous nous sommes baladées
un peu dans la partie moins touristique de la ville. Ville est un bien grand
mot, il y a au total sept mille habitants sur l’île. La journée, il n’y a
presque personne dans les rues. Tout le monde est sur le bord de mer ou en
train de conduire des excursions. Les maisons ont rarement plus d’un
étage, mais elles ont toutes les fondations pour un second étage. Cela donne
l’impression que toute la ville est encore en construction.
Pour le retour, nous avions entendu dire
qu’il était possible de se faire ramener pour un dollar par personne en taxi jusqu’à
la ville mais nous avons préféré marcher. Le ciel s’était couvert et le soleil
ne tapait plus aussi fort. Cela ne nous a pas empêché de revenir rouges comme
des tomates au bateau. Surtout moi, parce que Joya est déjà tellement bronzée
qu’il n’y a plus beaucoup d’endroits où elle risque d’attraper un coup de
soleil.
Le lendemain, nous avons pris un jour de
repos. Ou plutôt, un jour de repos à la Sir Ernest. Joya en a profité pour
faire tout un tas de petites réparations et de révisions. Moi, j’ai dormi aussi
longtemps que possible puis j’ai travaillé pour l’école. Puisque nous partons
tôt et rentrons le soir sur le bateau, je n’ai pas beaucoup de temps pour
l’école. J’apprend plein de choses, mais elles ne sont pas vraiment au
programme du collège. Alors j’en ai profité pour bosser un peu les maths (je
préfère quand même m’extasier sur les tortues et les otaries) et pour lire mon
livre d’allemand. Sans grande surprise, ça a été la journée la moins géniale
que nous avons passée ici.
Mercredi, nous avons fait le tour de l’île
en taxi. C’est l’un des tours proposés qui nous emmène au lagon El Junco puis voir les immenses tortues
des Galapagos dans le site protégé
Galapaguera Cerro Colorado et enfin à la plage Puerto Chino. J’ai surtout adoré voir le lagon. C’est un immense
réservoir d’eau douce tout en haut de l’île, à 650 mètres d’altitude. Nous
avons soudain eu l’impression d’être transportées à l’autre bout du monde. Fini
les cactus et les herbes sèches. Nous étions entourées d’une végétation moussue
d’un magnifique vert foncé et des chapes de brumes descendaient de la colline.
Plusieurs frégates nous ont survolées tandis que nous faisions le tour du
lagon. Nous avons appris qu’elles venaient se nettoyer les ailes du sel dans le
cratère et, effectivement, nous en avons vu plusieurs plonger dans l’eau.
C’était absolument génial.
Le taxi nous a ensuite mené à la Galapaguera où des tortues sont élevées
artificiellement pour les protéger car c’est une espèce gravement menacée. Il
est impressionnant de voir à quel point elles grandissent lentement. A un an,
une tortue est à peine plus grosse que ma main ! Il leur faut quarante ans pour
atteindre leur taille adulte mais elles peuvent vivre jusqu’à quatre-vingt ans.
Nous avons pu voir un mâle et une femelle immenses se battre pour manger des
bouts de feuilles que les paysans du coin leur apportent.
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Les habitants de l’île se sentent très concernés par la protection de la faune et de la flore endémique (issue de l’île). C’était assez intéressant de voir ces immenses tortues, mais je préfère les tortues de mer. Je les trouve bien plus gracieuses et belles. D’ailleurs, en anglais, elles ne portent pas le même nom. On dit tortoises pour les tortues de terre et turtles pour les tortues marines. Après tout, ce n’est pas la même espèce.
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Les habitants de l’île se sentent très concernés par la protection de la faune et de la flore endémique (issue de l’île). C’était assez intéressant de voir ces immenses tortues, mais je préfère les tortues de mer. Je les trouve bien plus gracieuses et belles. D’ailleurs, en anglais, elles ne portent pas le même nom. On dit tortoises pour les tortues de terre et turtles pour les tortues marines. Après tout, ce n’est pas la même espèce.
La plage de Puerto Chino était une simple plage de sable blanc. Ce qui doit
être exceptionnel pour les gens d’ici mais qui n’était pas vraiment passionnant.
Mais nous nous sommes bien rafraîchies et avons profité du soleil. Encore une
journée bien remplie !
Comme vous pouvez le voir, nous n’avons pas
chômé ! Il y a tous les jours quelque chose à faire et nous rentrons chaque
soir au bateau épuisées mais ravies. C’est vraiment trop le bonheur !
Un post sur la suite de la semaine suivra
bientôt avec encore plein de nouvelles, plein de snorkeling et plein de soleil !
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