Un
peu de météo
Comme dans tous les pays tropicaux, il y a
ici 2 saisons. La chaude — caliente,
de décembre à mai— et la froide — garùa, de juin à novembre.
En été, l’eau fait environ 25o, parce
que c’est le courant chaud de Panama qui prédomine, et il pleut souvent.
L’autre jour, la nana d’une des boutiques
de plongée où nous nous renseignions à propos des excursions en mer me disait: mais l’eau est chaude en ce moment, elle est à 23o... la semaine
dernière elle était à 18o !
En hiver, ce sont les courants froids venant
du sud et de l’ouest qui refroidissent la température de la mer et celle de l’air.
Le climat des îles
est donc déterminé par les 3 courants qui baignent ces îles. Venant du nord, le
courant chaud de Panama qui nous a poussées presque jusqu’à l’arrivée. Venant
du sud-est, de la côte sud-américaine, le courant froid de Humbolt. C’est
celui qui est célèbre à cause du phénomène climatique El Niño. Et venant de
l’ouest, c'est à dire du grand Pacifique, le courant de Cromwell. Ces courants forment
comme des rivières d’eau de mer qui viennent heurter brutalement la plateforme
souterraine d’où émergent les Galapagos. A l’approche des îles on passe soudain de plus de 3000 mètres de fond à 300,
puis 100, puis 30 mètres. Une vraie falaise sous-marine.
Petite image: la dernière nuit avant
d’arriver à San Cristobal, nous nous sommes mises à la cape pour attendre le jour. Il
faisait nuit noire, sans vent, mais l’eau gargouillait et friselait comme une
rivière à cause du courant ... une rivière lumineuse, à cause du plancton
phosphorescent dans l’eau. Très beau, et un peu effrayant !
Un
peu d’histoire
Les ìles Galapagos ont été découvertes en
1535, par des Espagnols qui, partis de Panama, se sont retrouvés englués au large de la Colombie dans
les calmes de la ZIC et ont dérivé pendant des jours et des jours. Il ne leur restait plus que très peu d’eau et les
marins commençaient à mourir de soif lorsqu’ils ont aperçu les îles. Ce n’est
pas tout de trouver les îles, encore faut-il trouver de l’eau dans cet
enchevêtrement de rochers et de broussailles piquantes.
Ce n’est qu’après avoir débarqué sur une 2e île et après quelques morts de plus qu’ils ont enfin trouvé de quoi remplir leurs réservoirs.
Ce n’est qu’après avoir débarqué sur une 2e île et après quelques morts de plus qu’ils ont enfin trouvé de quoi remplir leurs réservoirs.
A partir de là, l’histoire des Galapagos se
gâte. Les îles sont d’abord un refuge de pirates, puis les baleiniers
découvrent la manne: des lions de mer peu farouches et surtout leurs bébés
pleins de fourrure, des tortues par milliers qui se savent pas se défendre...
C’est le massacre qui continuera ainsi pendant
2 siècles. Vers 1840, les rues de Guayaquil, en Equateur, étaient éclairées à
l’huile de tortue, cela donne une idée de l’hécatombe.
Puis ce sont les hommes qui essaient de
s’installer sur les iles et cela ne se fera pas tout seul. L’eau est rare, les
terres fertiles difficiles à exploiter. En guise de main d’oeuvre bon marché,
des colons à poigne de fer ont l’idée d’offrir la liberté à des condamnés
équatoriens en échange de leur force de travail. Plusieurs colonies ont ainsi
été créées. Les projets utopistes ont abouti au meurtre du patron par ses
travailleurs affranchis, et les autres colonies étaient de véritables bagnes
dont l’histoire s’est aussi terminée en bain de sang. Le dernier en date, la
colonie pénitentiaire d’Isabella, n’a fermé qu’en 1959 après une révolte
sanglante et un scandale dans la presse internationale.
Bref, on était loin du paradis fièrement
autoproclamé aujourd’hui.
Paradis pour les touristes qui viennent
s’extasier devant la faune merveilleuse. Pour les insulaires, il en va
autrement. Nous vous raconterons une autre fois tous les défis que ces
îles doivent maintenant affronter.
Hello les filles... J'étais allée direct sur le blog le jour où Robin m'a dit que vous étiez arrivées au Galapagos... (mais je ne crois pas que le mail que je vous ai écrit a été envoyé). Alors voilà, je continue à regarder où vous en êtes.... Et puis ces photos. Ca me rappelle tellement de souvenirs, c'est comme dans une autre vie. Ou bien est-ce ma vie de maintenant qui est une parenthèse?
RépondreSupprimerLes blogs sont étranges car on a l'impression de devenir amis avec ceux qui les écrivent... alors que eux, ne nous connaissent pas. J'espère qu'on aura une fois l'occasion de se rencontrer à votre retour... JEn tout cas, profitez bien pour nous! Continuez à croquer la vie à pleines dents et avec plein de sel! Muriel (la maman de Robin).