mercredi 12 mars 2014

Arrivées à Rapa Nui

Enfin !! Enfin, nous sommes arrivées à l’Île de Pâques ou Rapa Nui de son nom indigène. Nous pouvons enfin poser les pieds sur de la terre et voir autre chose que de la mer à perte de vue.
Nous sommes arrivées lundi tard dans l’après midi et ce fut un moment absolument magique pour moi. Joya a cru apercevoir une forme sur l’horizon dès le matin, mais c’est dans vers 14h que l’île s’est vraiment dessinée sur la mer. Et puis elle a grossi, grossi. Nous avons mis les gaz pour arriver le plus vite possible et surtout avant la nuit. Nous n’avions absolument pas envie de tourner autour du mouillage en attendant le lever du jour. Nous voulions arriver.
Nous avons bientôt pu apercevoir les couleurs de l’île, de l’ocre et du vert. C’était génial.
Nous nous sommes encore approché et nous avons longé la côte pour arriver sur l’ouest, à Hanga Roa, la ville de l’Île de Pâques. Joya est allée se reposer un moment pour reprendre un peu de forces avant l’arrivée et je suis restée à la barre, occupée à fixer le point qui me servait de repère. Cela faisait une bonne dizaine de minutes quand je me suis retournée subitement et j’ai réalisé ce que je voyais. De la terre. Des collines vertes et nue, très douce. C’était un paysage absolument sublime. Je ne sais pas si c’est parce que je n’avais plus vu de terre depuis trop longtemps, mais cela a été l’une des plus belle chose que j’ai vu. Malheureusement, les photos ne rendront pas justice à cet endroit.
Nous avons donc encore progressé et soudain le vent a tourné suffisamment pour nous apporter les odeurs de la terre. Ces odeurs ! C’était juste... indescriptible de bonheur. J’avais envie de chanter, de danser, de pleurer et de rire. Ces odeurs sonnaient comme une mélodie en moi. En général, nous nous fions beaucoup à notre vue. Mais là, ce fut l’odorat qui prit le relais.
Au début, j’ai simplement senti une odeur de terre sèche, d’herbes. Ce sont des odeurs toutes bêtes mais qui sont magiques après des jours de traversée. Puis, un parfum moins défini que j’ai assimilé à celui des noix. Au passage, j’adore les noix. Puis, ce fut une odeur plus forte de café qui prit le pas sur mes sensations.
Entre temps, Joya s’était relevée et nous arrivions presque. Aux jumelles, j’ai aperçu des maisons ! Et puis, plus haut, il y avait une grande étendue verte où paissaient des moutons. Des moutons ! Vous imaginez ? Je n’aurais jamais cru être aussi heureuse de voir de petites taches blanches.
Enfin, les maisons se sont multipliées et nous nous sommes arrivée en vue de la baie. Et là, quelqu’un faisait un grand feu et cette dernière odeur nous est parvenue avec force. C’était magique. C’était tellement bon.
Dans la baie, deux bateaux étaient déjà ancrés et lorsque nous nous sommes approchés, le couple de français du bateau le plus proche nous a conseillé de nous mettre près d’eux. C’était le dernier patch de sable, ensuite il n’y avait plus que des rochers. Au sondeur, nous avons vu 24m. Oulah. Le plus profond que Joya avait jamais mouillé était 13m et nous avons bien plus l’habitude de mouillage à 6m. Mais bon, nous étions prévenues. Nous nous sommes donc mouillées au couché du soleil par 24m de fond avec toute notre chaine plus une rallonge de boute de quarante mètres.
Ensuite, la nuit est tombée. Heureusement, la mer était lisse et le vent ne soufflait pas trop fort. Nous nous sommes couchées épuisées et incapables de réaliser.
Nous sommes arrivées à Rapa Nui.

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