samedi 8 mars 2014

Un marathon à la voile... c'est long!

Cela fait quatre jours que nous avons un temps magnifique. La mer est toute lisse, le ciel d'un bleu magnifique et nous profitons du soleil pour faire sécher le bateau de l'humidité. C'est super, me direz-vous. Oui, mais voilà le hic : Il n'y a pas du tout de vent. Il est presque impossible d'avancer à la voile.

Nous avons donc beaucoup fait tourner le moteur. Le premier problème, c'est que nos réserves de fuel ne sont pas infinies et nous ne savons pas si nous pourrons remplir nos bidons à l'île de Pâques. Il nous faut donc quand même avancer à la voile, coûte que coûte. Le second problème est que nous n'avons plus de pilote automatique (qui barre quand nous sommes au moteur). Il a rendu l'âme à la fin de la traversée vers les Galapagos. Cela implique que nous devons barrer 24h/24h et c'est épuisant. Après l'horreur des jours précédents, nous ne sommes pas vraiment dans la meilleure des formes et ce n'est pas cela qui nous repose. Il faut donc naviguer à la voile et donc accepter l'idée de faire presque du sur-place. L'île de Pâques semble encore tellement loin...

C'est toujours la fin du voyage qui est la plus difficile, lorsque nous y sommes presque mais que ce presque reste encore en travers de notre route. Nous sommes à 200nm de l'arrivée, c'est si peu ! Mais ce n'est pas à moins d'un noeud (c'est à dire un mille nautique par heure !) que nous allons y arriver. Nous sommes sorties d'un enfer pour en retomber dans un autre. On le savait, on le savait que ce serait difficile. Nous étions prévenues que c'était l'une des pires traversées qu'il était possible de faire. Bon, et bien autant vous dire que notre moral n'est plus très haut. Quatre jours nous semble des années. Ce sont les derniers kilomètres pour un marathonien qui sont les plus éprouvants, non ?

Et bien rappelez-moi de ne jamais faire de marathon.
M.

1 commentaire:

  1. BRAVO BRAVO BRAVO!!!!! Reposez vous bien , je vous souhaite un mouillage peinard! Bises Anne

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