mercredi 2 avril 2014

Cette fois, c'est horrible pour de bon...

Voilà plus de quinze jours que nous sommes en mer. La première semaine a été presque agréable mais la seconde a été horrible. Et c'est bien parti pour durer une à deux semaines de plus.
Depuis une semaine, le vent souffle du sud-est, c'est-à-dire pile dans la direction que nous visons. Il est donc impossible d'aller en ligne droite à Puerto Montt et nous commençons à nous demander s'il est possible d'y aller tout court. Le vent est aussi très variable et nous devons constamment changer notre voilure.

Pour vous donner un example, lorsque je me suis mise à écrire cet article, il y avait du soleil et peu de vent. Il y a quinze minutes, j'ai dû m'arrêter pour aider Joya à prendre un ris dans l'artimon parce que le vent avait subitement forci. Le ciel est maintenant complètement gris. Cette nuit, le tambour du génois (qui permet de rouler et dérouler la voile) s'est bloqué. C'est l'une des pires choses qui puisse nous arriver mais, heureusement, nous avons réussi à le débloquer grâce à beaucoup de WD40, de coups de marteau et de force dans les bras. A 22h30, après une heure d'essais, nous avons enfin pu aller nous coucher pour nous relever une heure et demi plus tard parce que le vent était tombé. A 3h30 du matin, le vent a violemment forci et nous avons du prendre un ris dans la grand-voile. Je me souviens m'être levée encore trois heures plus tard, mais je dois avouer que je ne me souviens même plus pourquoi.
Beaucoup de nos nuits ressemblent à cette dernière et nous avons du mal à nous reposer. Entre le manque de sommeil et la distance au but qui ne diminue presque pas, il est difficile de garder le moral. Il nous reste 857nm à parcourir et cela me paraît plus loin que jamais.
Nous envisageons très sérieusement de partir plutôt vers Valparaiso, qui est plus au nord et donc peut-être plus atteignable, mais cela compliquerait considérablement la suite du voyage. Pour l'instant, nous nous contentons d'avancer dans la meilleure direction possible.
Espérons que ce soit suffisant.
M.

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