mercredi 16 avril 2014

Rio Valdivia

Fidèles à notre habitude, nous sommes arrivées de nuit. C'est long, très long, l'approche d'une terre depuis la mer, quand on a hâte d'arriver ...
La Bahia Corral et le Rio Valdivia forment une profonde échancrure dans la côte chilienne rectiligne. Mahaut a fait une nav' aux petits oignons pour nous guider jusqu'à l'endroit où nous avions décidé de passer la nuit, derrière l'île Mancena, au début de la rivière de Valdivia.
Deux phares qui clignotent, une bouée verte, une autre encore à identifier, deux feux rouges, des barges qui passent à fond de train en direction de Valdivia... ouh là, il y a du monde, tout à coup ! Nous n'avons plus l'habitude de tant de trafic... le radar est en marche et l'adrénaline coule à flots.
A petite vitesse, nous nous glissons derrière l'île pour mouiller juste en face du débarcadère illuminé. Il y a 4m20 de fond, cela devrait aller même avec cette marée de vives-eaux.


Le lendemain, nous nous réveillons dans la brume et les odeurs de varech qui font furieusement penser à la Bretagne. Nous découvrons le paysage: les petites maisons colorées sur l'île, l'entrée de la rivière derrière nous. J'appelle l'Armada à la VHF sur le 16... pas de réponse. Ma radio fait-elle de nouveau des siennes ? Tant pis, moteur en route.
Et voici qu'un fonctionnaire de Puerto Corral arrive dans sa petite barque jaune, et que deux jeunes appelés de l'Armada nous rejoignent en zodiac. Ils nous avaient bien sûr repérés depuis longtemps, mais avec cette gentillesse et courtoisie toute chilienne, nous ont laissé dormir tranquillement !
Pour une fois, les formalités sont rapides puisque nous sommes déjà entrés au Chili à Rapa Nui. Il nous faudra juste aller montrer notre zarpe à Valdivia, mais cela attendra que nous soyons amarrés quelque part.


En route pour la remontée de la rivière. Une fois encore, nous avons failli nous planter dans la vase car un peu distraite par le décor je me suis égarée en dehors du chenal. Le paysage est magnifique, des forêts, des couleurs automnales, un peu de brume...
Nous croisons des barges et des petits cargos qui descendent de Valdivia, il y a des fermes marines et beaucoup de forêts.






 Enfin, après quelques manoeuvres tugudu, Sir Ernest prend ses quartiers d'hiver à côté d'Enjoy. Nous sommes loin de tout, ici c'est le règne du silence et le paradis des oiseaux. Le bateau va se reposer ici jusqu'à notre retour, lors du prochain été austral, pour la suite du périple: la descente des canaux de Patagonie et le retour en Europe.

                                                                                                                                                  Joya

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