La Jamaïque est devant nous, à 50 milles environ. Depuis six jours, nous
avançons au près, gîtés sur babord, contre vent, vagues et courant. On le
savait, mais cela ne rend pas la chose plus rigolote: c'est un peu comme
se hisser le long d'une falaise, main après main. Il ne faut surtout pas
se décourager. Nous vivons penchés, style Dahu. Tout à bord devient plus
difficile. Se mouvoir, faire à manger, se caler pour dormir, manoeuvrer
sur le pont.
Evidemment, le matériel est très sollicité et avons eu notre lot de petits
soucis. Un truc qui pète par-ci, un désamorçage de moteur par-là, un
problème de batteries, un autre avec l'enrouleur de génois. Pour le
moment, et je croise les doigts et touche du bois, tout est sous contrôle.
Ces prochains jours, nous allons continuer à nous hisser vaillamment vers
le Windward Passage, entre Cuba et Haïti. Encore une petite partie de
plaisir en perspective, avant d'arriver en Atlantique.
Mais avant cela, nous devons décider si nous profitons de la proximité de
Kingston, capitale de la Jamaïque, pour refaire le plein de fuel. Il n'est
pas question d'une vraie escale, mais juste d'un arrêt de quelques heures.
Tentant, mais les choses étant fidèles à l'habitude, nous arriverions de
nuit. Pas très facile avec tous les récifs qui jalonnent l'entrée du port.
On verra.
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