Persévérance. Obstination. Patience.... Persévérance, obstination,
patience. Je me répète ces trois mots comme un mantra.
Cela fait maintenant une semaine que nous peinons dans les calmes. Nous
n'avons que très peu progressé. Il fait très chaud, plus de 30 degrés, le
soleil tape. Pas de nuages, pas de pluie. Rien que le grand silence et la
mer lisse.
Le vent devrait revenir.
Ce soir, la nuit prochaine, demain ?
Soufflera-t-il assez longtemps pour nous permettre de rejoindre le nord
des Bermudes ?
La mer est tellement calme ... Nos amis les puffins sont posés sur l'eau
près de Sir Ernest. Ils nous guettent du coin de l'oeil. Le clou de leur
journée, c'est lorsque nous allons nous baigner (l'eau est à 29 degrés,
elle rafraîchit à peine). Alors ils se rapprochent, pas craintifs pour un
sou. Ils plongent la tête sous l'eau, histoire de voir par en-dessous ces
étranges poissons malhabiles. Dévorés de curiosité, ils s'approchent
encore un peu et... tendent leur bec acéré vers nos orteils. Non merci !
![]() |
Un de nos fidèles accompagnateurs |
Je n'avais pas prévu ce calme interminable. Nos réserves d'eau, de fuel et
de nourriture s'amenuisent à la mesure du temps qui passe. C'est drôle de
se dire qu'à l'ère des GPS, Iridium, fichiers grib et autres routeurs,
nous vivons le manque de vent qui se prolonge avec des angoisses qu'ont
déjà dû ressentir les premiers explorateurs. Sauf, bien sûr, que nous,
nous savons précisément où nous sommes, nous connaissons le nombre de
milles exact qu'il nous reste à parcourir, et la force du vent qui souffle
à 200 kilomètres dans notre nord.
Encore 2058 milles au compteur, ce matin. Le programme de navigation
indique qu'avec notre vitesse actuelle - 1.5 noeuds, c'est à dire environ
3 km/h - nous arriverons aux Açores dans 50 jours.
Patience... persévérance... obstination...
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