vendredi 20 février 2015

Rock à Chonchi

Pour notre dernière soirée à Chiloé, nous avons choisi de nous arrêter à Chonchi. Un très joli port de pêche, blotti derrière une grande digue. L’église de Chonchi, plafond bleu constellé d’étoiles est, comme toutes celles de Chiloé, tout en bois et classée au Patrimoine de l’Humanité.

Ces 5 derniers jours, nous étions à Castro. Découvrir la ville, faire une vidange, visiter les ferreterias, le Ristretto Café (prpofiter de son wifi et de ses prises pour recharger l’ordi !), flemmer, acheter des livres sur la Plaza, et....laisser au fameux paquet contenant l’AIS le temps d’arriver à Valdivia.
L'église de bois de Castro.
Hier, j’ai pris le bus pour aller le récupérer. 7h30 de trajet, tout de même, pour environ 500 kilomètres. Il faut traverser tout Chiloé, puis le bus prend le ferry pour traverser le canal Chacao — entre parenthèses, un pont est en construction... la fin des jours paisibles de Chiloé?

Une fois sur le continent, le bus s’arrête à Puerto Montt, à Puerto Varras, à Osorno — sans oublier de stopper parfois au milieu de nulle part pour poser une famille avec son bébé et tous les bagages.
Je vous la fais courte, mais une fois de plus, sans l’aide de Marcelo, venu me chercher au terminal de buses de Valdivia, je n’aurai pas eu mon paquet.
Conclusion de cette aventure: ne rien commander via UPS — ils sont archi-nuls — et au Chili, mieux vaut s’arranger avec une entreprise établie sur place si on doit faire venir une pièce de l’étranger.
Le terminal de buses de Valdivia

Ce soir c’est la fête à Chonchi. Groupe de rock chilien et ambiance d’enfer sur la costanera — le front de mer. Sir Ernest, mouillé au milieu de la baie, est aux premières loges.
Il faudrait pouvoir rester des mois à Chiloé, explorer chaque mouillage, chaque anse, chaque village — ils ont tous leur caractère; avoir le temps d’aller marcher dans l’île, aussi.
Je m'installerais bien volontiers ici...
Mais nous partons demain. Nous voulons profiter d’un essoufflement du vent de sud pour passer la Boca del Guafo, le passage entre le sud de l’île de Chiloé et le nord du Canal Moraleda. 

Nous allons entrer, enfin, dans les canaux de Patagonie.







mardi 17 février 2015

Chiloé de mes rêves

Sir Ernest est à Chiloé.
Nous sommes partis mardi 10 février de Valdivia en direction du Sud. Larguer les amarres, quitter nos amis, n’a pas été chose facile. Nous avions tous les larmes aux yeux et c’est le coeur bien gros que nous avons rangé les pare-battages et fini d’arrimer tout ce qui devait l’être.
Après 24 heures de bagarre au moteur contre un vent du sud qui a fini par s’éteindre complètement , nous avons attendu le lever du jour à l’entrée du Canal Chacao, entre le continent sud-américain et l’île de Chiloé.  Car comme d’habitude, nous sommes arrivés... de nuit, et nous ne voulions pas nous lancer dans ce passage, même s’il est balisé, sans rien y voir. Et comme en plus, il est impossible de passer à contre-courant, nous avons attendu la renverse en tirant des bords à 5 milles au large.
Au lever du jour, nous nous sommes engagés prudemment dans un canal qui, finalement, s’est avéré bien plus grand et plus large, que prévu.
Le canal Chacao, vu de l'est.
Nous voici donc à Chiloé. Encore un endroit dont le seul nom me faisait rêver !
C’est une grande île de 200 km de long où il pleut 250 jours par an, disent les mauvaises langues. Depuis que nous sommes là, il fait un temps radieux.
C’est fou ce que Chiloé nous rappelle le Golfe du Morbihan. On se croirait entre Port Navalo et l’île d’Ars. Et puis, finalement, non. Il y a des salmoneras et des fermes ostréicoles absolument partout, les maisons sont couvertes de bardeaux et leurs toits de tôle brillent au soleil, des prés fauchés de près déclinent toute la palette des verts dorés.
Nous avons mouillé pour la première nuit dans la Bahía Linao, un lagon circulaire, tranquille, habité par des pélicans et des pingouins de Magellan. Petit paradis caché derrière la rangée de bouées d’une ferme marine.
Bahía Linao
La nuit suivante, nous avons ancré à Dalcahue (prononcer dal-ca-hué), petit port de pêche très actif. C’était la fête: concerts en plein air et feu d’artifice !

Ici, l’amplitude de marée est importante, de l’ordre de 5 à 6 mètres.  A Dalcahue, à marée presque basse, un coup d’oeil machinal sur le sondeur me fait sursauter... euh... 1m 60 ?! C’est pas beaucoup ça... pour le tirant d’eau de Sir Ernest qui est de 1m65. Il ne devait pas rester beaucoup d’eau sous notre quille. 

Dalcahue — et un ciel comme on en voit par ici
Maintenant nous voici à Castro, capitale de Chiloé.
On se dit: c’est le bout du monde, il ne doit pas y avoir grand chose, mieux avoir bien anticipé... Erreur !
Castro, c’est la ville. Un peu comme Mahon, à Minorque, pour ceux qui connaissent. Les plaisanciers en moins, la gentillesse chilote en plus. Grouillante de monde, pleine de jeunes chiliens chevelus sac au dos. Des supermarchés, des ferreterias, des magasins de fringues, une grande feria — marché de poissons, légumes et souvenirs.
Ce qu’on peut ramener de Chiloé ? Des pulls et des ponchos, des chaussettes tricotées main, des poupées de laine, de magnifiques écheveaux aux teintes végétales qui m’auraient ravie il y a 20 ans, des paniers ajourés qui me font de l’oeil. Les dames chilotes qui tiennent les étals ont toujours un tricot à la main.
L'hòtel Unicornio kitchissime juste en face du mouillage
Nous repartons bientôt. La météo nous annonçait un mauvais vent pour descendre plus au sud — mais comme souvent ici, la réalité ne ressemble pas du tout aux prévisions.
Dernier contretemps, j’attends (encore, je n’ai pas perdu espoir!) le fameux paquet envoyé de Brême par UPS qui dort quelque part à Santiago. Tant que nous sommes à Chiloé, je peux encore prendre le bus — 8 heures de trajet aller! — pour aller le chercher à Valdivia, s’il daigne arriver dans les 2 jours. Après, il sera trop tard.
Alors on croise les doigts et on fait chauffer gmail. Je vous jure que c'est bouillant !

lundi 9 février 2015

Valdivia pratique (les formalités)

Un ou deux jours avant de partir, il ne nous reste presque plus rien à faire.
Sauf bien sûr, obtenir notre zarpe de sortie de Valdivia pour aller vers le sud.
Jusqu'à présent, les Dieux ont été gentils avec Sir Ernest. Les officiels sont montés à bord, ils ont tamponné des papiers, ils ont regardé nos citrons d'un air suspicieux, mais enfin, ils ont été gentils.
Il fallait bien qu'un jour, nous fassions l'expérience de la bureaucratie sud-américaine.
Eh bien c'est chose faite. Je vous raconte.

C'est donc confiants que nous sommes arrivés, ce matin à 9h 30, à la Capitanía del Puerto de Valdivia.
Nous savions que nous devions nous aquitter d'une taxe annuelle, la señalisación maritima, avant de pouvoir obtenir notre fameux sézame de sortie. Pas de problème, nous sommes allés directement au bon bureau.

Et là... probablement était-ce la première fois que la dame avait affaire à un voilier étranger — est-ce possible ? vraiment ? Bref, cela a pris des plombes. A chaque nouvelle ligne à remplir sur son écran, Madame téléphonait à un copain, puis à un supérieur, pour lui demander conseil. Peut-être la somme à payer lui semblait-elle dérisoire ? En effet, 3.36 US$, même au Chili, cela ne fait pas beaucoup d'argent ... Surtout pour tant d'énergie et de temps investis.

Après avoir passé une bonne heure dans son bureau exigu, sans fenêtres donnant sur l'extérieur, avec en fond sonore la radio musicale du coin, nous avons eu l'injonction d'aller à la banque pour payer cette fameuse taxe en dollars US. Pas moyen de payer sur place, pas moyen de payer en pesos.

Bon, endossant nos sacs à dos, nous traversons la rue pour aller à la banque.
Une première queue: ce n'est pas le bon guichet.
Une deuxième queue — 45 minutes, tout de même ! pour nous entendre dire que sans RUT, la dame ne peut rien pour nous ! Arghhhhh... pero, somos estranjeros ! No te-ne-mos RUT !!!!  (maaaiiiiiiis.... on ne l'a pas votre foutu rrrrout. On n'est-pas-d'ici !!!)
Puis la dame nous fait le coup du... tenemos un problema de sistema informática — c'est tout la faute à l'informatique...
Décidés à ne pas quitter la BCI avant d'avoir le fameux tampon cancelado sur notre papier, nous nous accrochons au guichet. Un monsieur dans la queue s'offre à nous changer des dollars. Les gens nous regardent d'un air mi-compatissant, mi-agacé.

Enfin, après avoir disparu dans le bureau du chef pendant des siècles,  l'employée modèle revient avec le fameux papier. Ouf.

Nous retraversons la rue au galop, car mine de rien, le temps avance et à midi tout le monde part manger. Et c'est alors que nous entrons, oh pôv' de nous, dans le bureau d'Alex M.
Souvenez-vous de ce nom, amis navigateurs. Si par malheur vous tombez sur lui au moment d'établir votre zarpe de sortie, faites demi-tour, repassez le lendemain.

Nous revoici dans un autre bureau exigu, mais avec fenêtres cette fois. Et notre fonctionnaire zélé, 31 ans, un enfant de 6 ans et une femme de 25 ans (euh... avant de me fâcher j'ai eu le temps de le faire parler...)  remplit son papier, ligne après ligne; admire les photos de nos passeports; veut voir notre licenzia de navigacíon — notre permis B; veut savoir quels sont les canaux de notre VHF; le numéro de téléphone de l'Iridium.
Puis il annonce qu'il ne peut pas nous établir un zarpe jusqu'à notre destination finale. Puerto Williams, c'est beaucoup trop loin.
Voyons.. oh, allons, jusqu'à Puerto Aguirre... Là, je commence à m'énerver.
Puerto Aguirre c'est tout au nord des canaux de Patagonie, ce bled ne fait pas partie des endroits où j'ai envie de m'arrêter, c'est pavé de cailloux et mal protégé.

Finalement, on transige sur Puerto Eden, où de toute manière nous ferons escale. Il a alors la réaction des faibles: bon d'accord, je vais demander à mon chef, s'il est d'accord cela ira, mais pour des raisons de sécurité, vous comprenez...

A ce stade, je n'ai plus besoin d'un dessin. On est tombés sur l'Emmerdeur de Valdivia, et c'est un spécimen particulièrement gratiné.

Attendez, attendez, ce n'est pas la fin de l'histoire !

Car après la séance bureau — entre les bureaux de l'Armada et la banque, nous y avons passé la matinée jusqu'à 12h15 ! il y a encore la visite du bateau.
Pour d'autres, cette visite est une formalité. Pour nous, elles s'est transformée, grâce à Alex M, en une expérience intéressante.

Il arrive à l'heure dite, casquette et uniforme immaculé, dans une voiture officielle avec chauffeur. Et sort sa petite feuille pleine d'items à cocher:
La VHF ? Il veut la tester. Manque de pot, personne ne répond à son appel. Je commence à transpirer. Va-t-il nous demander de la faire réparer ? ..... Thibault est allé au bureau de La Estancilla s'assurer qu'elle fonctionne.

Puis il nous fait tout ouvrir: il veut voir les provisions; les réserves d'eau; les pièces de rechange... là il a été servi; il faut que je lui sorte toutes les boîtes de médicaments; les gilets de sauvetage — nous avons des gilets hydrostatiques et ils ne sont pas de la bonne couleur; il nous demande de déhousser le radeau de survie pour contrôler son numéro; il hésite un instant à nous demander à gonfler l'annexe; il veut voir notre “poster“ de la Réglementation Internationale des Abordages en Mer. Nous avons le livre, mais pas l'image encadrée qu'il nous enjoint d'acheter.
Il vérifie les extincteurs que nous avons fait réviser la semaine dernière. Et enfin, apothéose finale, nous en arrivons aux fusées. Nos fusées sont encore valides jusqu'en 2017. Mais, malheur, le coffret standard que nous avons acheté au Chili comprend trois fusées de chaque, ici il en faut 4. Et le règlement, c'est le règlement.
Et malheur supplémentaire, Thibault montre à notre visiteur les fusées périmées que nous transportons depuis le départ, car personne n'a été d'accord de nous en débarrasser en cours de route.
Ah ! Mais c'est totalement interdit de transporter du matériel pyrotechnique périmé. Il faut donc... acheter les fusées manquantes et débarrasser les périmées.
Ok, pas de problème. Mais pas question de  faire la tournée de Valdivia by myself. Nous irons avec lui, dans sa voiture de fonction.

Nous voici donc partis, Alex et son chauffeur, Thibault et moi, et notre sac de fusées périmées. Dans la voiture officielle de l'Armada, ce qui est formellement interdit, comme nous le rappelle notre cher ami — histoire de montrer qu'il nous fait une fleur.

Nous tournons un moment dans un quartier de Valdivia que je ne connaissais pas, et voici le bureau des Carabiñeros, ceux qui s'occupent des armes à feu. Evidemment, le bureau ouvre de 8 à 13h et il est 16h30. Mais, grâce à un militaire en uniforme, qui tient mordicus à nous faire acheter des fusées, nous entrons dans le bureau où un policier catégorique affirme qu'il est impossible à des étrangers d'acheter des fusées au Chili, même si l'Armada l'exige, car pour ce genre de transaction, il faut un... RUT. Eh oui ! Et pour se débarrasser des fusées ? C'est pareil.

Nous sommes sortis de ce bureau avec notre sac plein de fusées périmées (depuis 2013, ce n'est pas la fin du monde), sans bengales supplémentaires. Non mais !

Au moment où je m'apprête à remonter dans son 4x4, il finit par nous dire que nous sommes listos — prêts.  Mais que bon, il faut qu'il en parle à son commandante, qu'il lui explique pourquoi il a été o-bli-gé de nous accorder cette exceptionnelle exception.

Et vous voulez savoir le clou de l'histoire ?  Il a quémandé une pièce de monnaie suisse — pour sa collection de monnaie étrangère.

Verdad !

Joya




Asado chileno

Nous l'avions promis, nous l'avons fait.
Pour fêter la renaissance de MisterPerkins, nous avons organisé un asado chileno — un barbecue, quoi ! à La Estancilla.

Y étaient conviés tous ceux qui ont participé, de près ou de loin, à cette aventure. Les mécanos, bien sûr, mais aussi Marcelo et Jonathan, et puis les voisins de ponton et puis Linda et Phil, nos amis néozèd. 19 personnes autour du gril, beaucoup de bière et de vin, de la viande et des saucisses — succulentes.
Que bueno !

Voici donc le récit, en photos, de cette belle soirée.

Thibault, Maurizio et Marcelo en plein travail: surveillance de la parillada

Thibault goûte, prudemment, la fameuse mixture de Maurizio.
A base de Pisco vieilli, de jus d'orange et de jus de citron. Redoutable.

Linda et Phil, nos amis Kiwis. Ils naviguent autour du monde depuis des années.
 Leur bateau — Windora, ketch de 45 pieds aux vernis étincelants, est une merveille.
Parler avec eux est un tour de force: allez donc comprendre l'anglais néozèd !
Jonathan (à gauche) et Marcelo. Formidables.



Première photo de famille avant l'arrivée des mécanos.
De gauche à droite:
Camila, la fille aînée de Marcelo.
Maximiliano, son novio — copain, fiancé...
Phil et Linda
Gabriel, le fils de Marcelo fait le pitre (avec le bonnet rouge)
De par et d'autre de Marcelo: sa femme Claudia avec le bonnet gris, et sa fille cadette, Loreto.
Juan, avant de travailler comme mécanicien dans l'atelier de John, a été mécanicien sur un bateau de pêche qui faisait l'aller-retour entre Puerto Montt et Punta Arenas. Ici, on discute petits passages tugudus à l'entrée du Détroit de Magellan.
Nous avons pu acheter le magnifique Atlas Hydrográfico de la Armada chilienne.
Ouvrage de toute beauté, il n'intéresse pas que les navigateurs.
Ils ont l'air de coquins ? Ce sont des filous.
Maurizio (à gauche) est un entrepreneur chilien qui vit ici, à La Estancilla, sur son bateau moteur.  Il construit toutes sortes de propriétés qui se vendent comme de petits pains.
Niels est un entrepreneur danois, en balade autour du monde sur son catamaran Prout 45.
Les deux compères ont décidé de faire des affaires ensemble... attention, tout le monde aux abris !

Deuxième photo de famille: ici, Jonathan a remplacé Joya.

Pour l'occasion on a sorti la table, la nappe blanche, les bouteilles, les chips
et toutes ces sortes de choses. 
Presque tous les mécaniciens sont là. De gauche à droite:
Angel, qui fait des études en génie civil et mécanique à l'Universidad Austral de Chile.
Patrizio, dont les ancêtres sont Italiens et qui regrette de n'avoir jamais pu aller en Europe.
Phil, mécanicien de Nouvelle-Zélande qui s'est magnifiquement entendu avec les Chiliens.
Christopher, l'apprenti de John.
Thibault et Jonathan.
Manquent Juan (en train de discuter avec Joya) et John — il est parti travailler sur un bateau à Chiloé,
une île à 300 km plus au sud.

Attendant la viande, voici Samantha, la chienne de Marcelo.

Et celle-ci, qui s'est invitée à la fête
Très joueuse, elle est tellement sympa que je l'adopterais volontiers...
.


vendredi 6 février 2015

Première nav'

Mercredi, nous sommes allés faire un petit tour avec Sir Ernest. Une descente de la rivière jusqu'à la mer, jusqu'à la Bahia Corral. Histoire de faire tourner le moteur et de hisser les voiles. Voici le récit en images de cette première navigation après ces longs mois d'attente. 
Et comme promis, nous avons invité Marcelo.

Source: http://filanaval.blogspot.com/
Le chantier Alwoplast (à gauche) et La Estancilla (à droite)
Le Rio Valdivia aux rives boisées et sauvages
Marcelo à la barre
Petit vent sympa pour une première sortie
L'entrée de la rivière  de Valdivia vue depuis la Bahia Corral
 Et au retour... lever de lune sur La Estancilla. C'est beau, non ?


Joya

Valdivia pratique (première partie)

Quelques informations utiles et concrètes si vous décidez de faire escale dans cette jolie ville du sud du Chili.

Source: www.socha.cl

Mouillage d’attente
Le Rio Valdivia s'enfonce sur plus de 10 milles à l'intérieur des terres. C'est l'un des rares abris naturels de la côte du Chili.  Le chenal est balisé (zone B) et même si certaines balises clignotent de nuit, je ne m'y risquerais pas, car le chenal est sinueux, passant d'une rive à l'autre et le courant y est assez fort. Pour attendre le jour, si l'on arrive à la tombée de la nuit dans la Bahia Corral, on peut aller mouiller au nord de la petite île Mancera, en face du débarcadère. 

Le débarcadère de l'Isla Mancera
Marinas
Pour faire escale à Valdivia on a le choix, du sud au nord, entre:
La Estancilla — annexe du Club de Yates de Valdivia —  le chantier naval Alwoplast ou enfin le Club de Yates de Valdivia au centre ville.

— La Estancilla se trouve à peu près à mi-chemin entre l’entrée de la rivière et Valdivia. 
Il s’agit de l’annexe du Club de Yates de Valdivia. En janvier-février 2015, il n’y a encore qu’un seul ponton qui héberge quelques voiliers locaux et accueille les voyageurs de passage. Mais un second ponton quasi-achevé permettra de loger davantage de monde. Douches, machine à laver, électricité et eau au ponton. Une grande pelouse pour bricoler ou étendre les voiles. C’est un endroit magnifique, très calme, un paradis pour les oiseaux.
La grande pelouse de la Estancilla

Pour aller en ville il faut prendre le bus no 20 qui passe toutes les 5 minutes environ.  600 pesos par personne pour 15 minutes de trajet.

VHF canal 68 en arrivant, et se mettre le long du quai qui marque l'extrémité du ponton.

— Alwoplast se situe à deux pas de La Estancilla. Chantier naval fondé et dirigé par des Allemands, on y fabrique des catamarans de luxe (les Atlantic 47 et 57) destinés au marché américain. Quelques places au ponton accueillent des voiliers de passage. Alwoplast dispose d’un travel-lift et on peut y faire faire toutes sortes de travaux. La réputation du chantier est excellente, la manière de fonctionner “euro-américaine” et les tarifs exorbitants.

Alwoplast SA — Camino a Niebla 8.5 km — PO Box 114 — Valdivia - Chile    www.alwoplast.cl

— Le Yate Club de Valdivia (dont dépend La Estancilla) est en ville de Valdivia, à environ 2 kilomètres du centre. Il dispose de quelques rares places visiteurs. Très pimpant et coquet, un treuil sur rails peut y sortir des bateaux jusqu'à 22 tonnes. Il y a aussi une grue.  


L'accès recommandé passe par le canal Haverbreck — c'est là que s'amarrent les pêcheurs et les cargos.

Club de Yates de Valdivia — General Lagos 1445 — Valdivia - Chile    www. cyv.cl  — info@cyv.cl

Avitaillement
Il y a plusieurs supermarchés, épiceries et marchés de fruits et légumes en ville.
Le plus grand d'entre eux est le Lider qui se trouve Calle Buerras. On peut y aller à pied depuis le Yate Club (environ 15 min).  Pour ceux qui, comme nous, font escale à La Estancilla et se déplacent en bus, il faut demander au chauffeur de s'arrêter à Buerras et faire le reste du trajet à pied. Ensuite, selon le volume des courses, retour en taxi.



Au centre-ville, il y a un Lider-Express (Calle Ramón Picarte) et un Unimarc (sur Arauco). 
Si vous louez une voiture, il y a aussi de grands Unimarc en périphérie.

On trouve tous les fruits et légumes au marché. Une attraction à Valdivia est la Feria Fluvial, un marché de poissons, fruits de mer et autres fruits et légumes.  Tous les jours au bord de la rivière, tout près du pont qui traverse vers l'Isla Teja; 
D'autres marchés moins touristiques tournent dans diverses parties de la ville: le mardi près du Club de Yates; le vendredi sur la Circonvalacion Sur.
Samedi: gigantesque marché aux puces et de frais sur la Circonvalacion Sur

Il y a plusieurs boucheries en ville — la viande est excellente. Plusieurs épiceries diététiques où trouver toutes sortes de noix, des thés et du miel.

Shopping
Il y a un centre commercial: El Mollthe Mall... Sur Arauco, à côté de Unimarc. Comme en Europe, on y trouve tout ou presque chez  Ripley et Falabella. 
Plusieurs magasins de fringues sur Picarte.
Les chaussures — des boutiques Bata, Hush Puppies ou Merrell ou alors beaucoup plus popu et plus proches de notre budget: sur l'Avenida Picarte.
Souvenirs: Au Mercado Municipal près du fleuve ou à la Feria Fluvial ou un peu partout en ville ....

Quincailleries
Demandez-moi ! Je connais TOUTES les ferreterias de Valdivia... ou presque:


—    Ferreteria Sur — au centre ville, sur Picarte. Comme partout en Amérique du Sud on passe commande au comptoir, on passe à la caisse, on revient chercher son article à un troisième comptoir. Etre patient ! A la Ferreteria Sur on trouve outils, cordages, de la peinture, du bois, du métal, de la visserie, des poêles à bois et même une annexe... pendue au plafond.

—     Ferreteria Alemana — Avenida Picarte 758 : des outils (nous y avons trouvé des tarauds), des cirés de pluie, une des quincailleries où l'on passe forcément.  

—      Sodimarc — tout au bout du bout du bout de Picarte, à la sortie sud de Valdivia. C'est le Leroy-Merlin ou Jumbo local. 

Pour la peinture  (antifouling, peinture epoxy, métal, bois, peintures spéciales...) il faut aller chez Valdicolor — Avenida Picarte 2131. Pour se repérer: c'est en face de la bibliothèque municipale, un beau bâtiment ancien couleur crème. 

Pour tout ce qui est pièces électroniques: chez STEP — reparaciones electronicas Valentin Lopez, en face de l'Unimarc de la rue Arauco (no 724)  au centre ville. C'est une boutique improbable dont les murs sont couverts de tiroirs jusqu'au plafond et où l'on ne peut plus circuler à cause du nombre de télévisions entassées.

Toute la visserie se trouve à La casa del perno —la maison du boulon. Sur Picarte, à côté du garage Citroën.

Les filtres moteur: pour Perkins, chez DSM — Daniel Sanchez Mellado, Avenida Picarte 1960. Une petite boutique dont le patron est hyper-efficace et hyper-sympathique: c'est lui qui nous a trouvé et commandé les segments de pistons. Repère: c'est en face du château d'eau.

On trouve d'autres filtres et de l'huile moteur chez SERGO — Picarte 2238.

Ze specialist des huiles: Lubricantes Costanera — Avenida Francia 0331. Attention: cela coûte cher et il faut payer en liquide.


Mécanique
Comme vous le savez, Mister Perkins a été entièrement révisé par John:
John E. Aguayo Arayena  — mandiesel.mecanic@gmail.com — cél: 97883751 — 88479041
John à gauche et Juan à droite
Les injecteurs et la pompe à injection ont été tarés, et révisés par Jaime Nieto:
Calle Don Juan Carlos 255 (dans le quartier Villa Reina Sofia!) — cél: 96752017
Jaime devant son banc de test d'injection Bosch.
Les coussinets de bielles ont été refaits à Osorno par Belarmino:
Label LTDA — belarminomonsalve@hotmail.com — Cel: 92479603
Belarmino est à droite

Galvanisation des ancres
On peut faire galvaniser les ancres et les chaînes à Puerto Varras, sur le lac Llanquihue. C'est à côté de Puerto Montt, à 2 heures de route de Valdivia.